L'Ordre des Minimes est un ordre religieux catholique fondé en 1436 par Saint François de Paule. Son nom, qui signifie "les tout petits" en latin, reflète son idéal de pénitence et de dépouillement évangélique. L'ordre a été officiellement approuvé par l'Église en 1474.
Points clés de l'histoire des Minimes :
Fondation et spiritualité:
Saint François de Paule, inspiré par la vie de saint François d'Assise, a souhaité un ordre axé sur la pénitence, la prière, et la charité. Les Minimes se distinguent par leur vie de contemplation et leur refus des honneurs terrestres, cherchant à imiter la modestie du Christ.
Approbation et développement:
L'ordre fut approuvé par le pape, permettant son expansion progressive. Saint François de Paule fut appelé à la cour de Louis XI, où il gagna l'admiration du roi et contribua à la fondation de couvents en France, notamment à Plessis-lès-Tours.
Présence en France:
L'ordre s'est implanté en France grâce à l'influence de François de Paule et au soutien de rois comme Louis XI et Charles VIII. Des couvents furent établis à Plessis-lès-Tours, Amboise, et Paris, entre autres.
Vie dans les couvents:
Les Minimes vivaient dans une grande austérité, suivant une règle stricte. Leur vie était rythmée par la prière, le travail manuel, et l'accueil des pauvres et des malades.
Aujourd'hui:
L'ordre existe toujours, principalement en Italie et en Espagne, bien qu'il soit moins nombreux qu'auparavant.
En résumé, l'Ordre des Minimes, né de la volonté de Saint François de Paule de vivre dans un dépouillement radical, a marqué l'histoire de l'Église et du paysage religieux français par son idéal de pénitence et sa présence dans de nombreux couvents.
"FRANCOIS CONSTRUISIT CET ORATOIRE OU EGLISE ET UN PETIT MONASTERE; IL Y MENA UNE VIE RELIGIEUSE, EREMITIQUE, TRES AUSTERF; (... ). IL ACCUEILLIT PLUSIEURS DISCIPLES DANS SA COMMUNAUTE, DESIREUX DE MENER LE MEME STYLE DE VIE. ILS NE SE SERVENT QUE DE NOURRITURES DE CAREME, (... ) VIVENT SAINTEMENT, RELIGIEUSEMENT ET CHARITABLEMENT. SA VIE ET LA VIE DE LA COMMUNAUTE DE SES ERMITES A SERVI ET SERT TOUJOURS AU BIEN DE NOMBREUSES AMES, ET PAR LUI DE NOMBREUSES BONNES OEUVRES INT ETE REALISEES". (MGR. PIRRRO CARACCIOLO, SUPPLIQUE À SIXTE IV, 1471)
François de Paule a voulu que ses fils soient 'Minimes' et qu'ils soìent appelés "Minimes" c'est-à, dire lés derniers, pour que, étant lés derniers, ils soient des témoins et des serviteurs pour l'Eglise dans là constmction du Royaume. Lïdéal évangélique de là conversion resume la proposition spirituelle de lordre des Minimes. Par les voeux, lesfrères minimes vivent la plénitude de leur consécration, en imitant le Christ sur la voie de la pénitence évangélique. Saint Ftançois les a en effet invités à 'porter de dignes fruits de pénitence, avec les voeux de pauvreté, de chasteté, d'obéissance et de vie de carême". (III Règleé, chap. 3).
Voici ce que pourrait être le portrait spirituel des frères nu'nimes de Saint F'rançois:
- Le frère minime est quelqu'un qui se reconnaît lui-même comme don de Dieu. Il accepte sa propre fragilité, il na pas peur de se considérer pour ce qu'il est, c'està-à-dire quelqu'un qui a besoin de perfection. Seul celui qui apprend à se coimaître peut avoir une rencontre positive avec les autres, avec la nature, avec Dieu
- Le "minime" est quelqu'un qui vit son humanité ensemble avec les autres. Sans la confrontation avec un "tu" , on ne peut être une personne authentique. Dans l'accueff des autres, le frère minime découvre la possibilité de construire une communauté d'enfants de Dieu
- Il a, dans sa relation avec Dieu, la relation fondamentale qui donne un sens à sa vie; et Dieu n'est plus pour lui lointain et inaccessible, mais fi est Dieu-avec-nous, le Dieu qui s'est fait homme et compagnon de voyage
- Le frère minime ne se place pas en dehors du tissu social, et il n'est pas non plus seulement un spectateur des événements humains. Son rapport avec le monde n'est ni opposition nifuite, mais il est écoute, échange et dialope. Il vit au coeur du monde même s'il n'est pas du monde, pour aider le monde à regarder l'histoire et aller au-delà.
L'Ordre des Frères Minimes se compose de deux catégories: les prêtres, et les laïcsou frères convers.
* Les religieux prêtres que Saint François a voulus com- nie prophètes de conversion par la prédication de la Parole de Dieu et la distribution de la miséricorde de Dieu, proposent à nouveau la personne du Saint comme homme de Dieu, qui accueillait les gens avec amour et avec patience, en les appelant à la conversion, et en les invitant à intensifier leurs propres rapports avec Dieu. Ils sont prêts à aller d'un endroit à l'autre, en conservant,un style de vie simple et contemplàtif, pour annoncer à tous la Parole de Dieu "en exposant briè vement aux fidèles les vices et les vertus, le châtiment et la récompense" (1 Règle, chap. 111). Comme Saint François, ils s'efforcent de laisser chez les gens la joie qui jaillit de la rencontre avec une personne consacrée au Seigneur.
* Les religieux laics, ou convers, sont ceux qui proposent à nouveau de plus près le style de vie du Fondateur, et celui de la première communauté des ermites réunis autour de lui. Comme Saint François quì, dans sa pénitence et son humilité,a su être proche de tous, et sur tout des plus simples, en partageant avec eux le poids du travail manuel, le religieux laic, parla collaboration au ministère apostolique des prêtres, réalise le service en faveur des confrères, et, dans le même temps, il contribue à la bonne marche de la communauté. En contact direct avec les gens, il incarne la douceur, l'affabilité, la miséricorde, qui caractérisèrent le rapport humain de Saint François.
L'Ordre des Minimes, « petite » famille fondée par saint François de Paule, est un institut religieux clérical de vœux solennels, placé comme un « bon arbre dans le champ de l'Église militante pour produire des fruits dignes de la pénitence ». Elle est calquée sur le Christ, qui « s'est vidé de lui-même en prenant la forme d'un serviteur », et sur son enseignement : « Si vous ne vous convertissez pas et ne devenez pas comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux ». Suivant ce chemin et l'invitation du Sauveur : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix et qu'il me suive », l'Ordre réalise, dans l'humilité et la pénitence, son but général, qui est la réalisation de la charité parfaite, dans une vie « cachée avec le Christ en Dieu ». L'Ordre entend donner un témoignage particulier et quotidien de la pénitence évangélique à travers la vie de Carême, comme conversion totale à Dieu, participation intime à l'expiation du Christ et rappel des valeurs évangéliques du détachement du monde, de la primauté de l'esprit sur la matière et de l'urgence de la pénitence, qui implique la pratique de la charité. Amour de la prière et de l'ascèse physique. Le saint Fondateur se présente comme un disciple du Christ avec les traits caractéristiques d'un humble pénitent immergé en Dieu, qui donne à ses frères l'expérience du divin et du Royaume du Christ ; pour cette raison, avec sa Règle, il est un "lumen ad illuminationem pænitentium". Les Minimes, de par leurs origines érémitiques, puisent dans la spiritualité des Pères du Désert et allient contemplation et action, de sorte que leur vie entière est imprégnée d'esprit apostolique et que toute activité apostolique est animée par la prière. Ce fondement éclaire chaque choix de ministère. Ils professent une profonde vénération et obéissance au Souverain Pontife et une fidélité à son Magistère, et lui obéissent également en vertu de leur vœu. Ils collaborent à la mission salvifique de l'Église, unis au Supérieur général, qui représente le saint Fondateur. La famille Minima comprend des religieux (Ier Ordre), des moniales (IIe Ordre) et des laïcs qui, vivant dans le monde, désirent suivre l'esprit du saint (IIIe Ordre). Chaque branche possède sa propre Règle. Créé par le Fondateur et approuvé par le Pape Jules II. L'emblème de l'Ordre est la devise « Charitas » charité. Son acronyme est O.M. (Ordo Mini-morum).
